comme le bonheur,
comme le malheur.
par le fil des heures,
tu mets tant d’ardeur
à bien nous promener
au long de ton cours
et de nos amours
toujours réinventées.
On voudrait arrêter
le temps, les minutes,
et, après tout, zut !
Le mieux est d’accepter
tout ce qui s’en vient
et s’en va soudain.
Il suffit de penser
que rien ne s’arrête
et que d’autres fêtes
viendront récompenser
l'espoir qui toujours
recrée de l’Amour
sans jamais se lasser.
Ainsi les saisons
encore reviendront
après être passées.
Le vent et la pluie,
amants ou amis,
se feront oublier
pour mieux revenir,
pleurer ou sourire
en rafales mouillées.
Le cours du ruisseau,
doux clapotis d’eau,
ne va pas se figer,
devenir miroir
où je pourrai voir
chaque jour progresser
les marques du temps
qui, à chaque instant,
pourrait me congédier :
«Terminée la vie,
au revoir et merci,
c’est fini, repartez !
Tu ne fais que passer,
c’est ce qui se dit,
se chante à l’envi,
oui mais, en vérité,
je sais que c’est moi,
bien sûr, ici bas,
qui ne fais que passer,
parce que toi, la Vie,
tant mieux ou tant pis,
tu vas continuer.